Photo prise le 26 août 2011
Localisation : jardin
Famille : Astéracées
Ambrosia artemisiifolia, ambroisie à feuilles d'armoise, herbe à poux
Floraison: août-septembre
A ne pas confondre avec l'armoise (bonne médicinale), l'ambroisie, originaire d'Amérique du Nord, est une adventice annuelle des cultures que les agriculteurs n'aiment pas! (voir article du midi Libre ci-dessous). Elle est, en plus, allergisante et de plus en plus invasive en Europe.
A ne pas confondre non plus avec l'ambroisie de la mythologie grecque qui en faisait une substance divine!
La nôtre serait plutôt infernale et on la trouve un peu partout, outre les cultures : au bord des routes, des rivières et dans les friches.
Ce sont ces petites fleurs tubulaires mâles qui délivrent leur pollen allergisant en la mi-août et septembre.
"Depuis le 4 avril 2011 une cartographie de la présence de l'ambroisie en France est établie par la Fédération des conservatoires botaniques nationaux 6. La lutte contre l’ambroisie est inscrite dans le second Plan national santé-environnement 2009-2013." (Wikipédia).
Arrachez-la si vous la trouvez sur votre chemin! Il est difficile pour nous de donner un tel conseil..., mais quand une espèce devient invasive, au détriment de la santé, il faut la réguler.
Tout savoir sur cette plante allergisante et invasive : http://www.ambroisie.info/
Pour compléter la cartographie, vous pouvez apporter votre témoignage : http://www.ambroisie.info/pages/experience.htm
Dans Le Midi Libre :
Languedoc-Roussillon L’effrayante progression de
l’ambroisie
SOPHIE GUIRAUD
27/08/2011, 06 h 00
Tout a commencé ici, il y a vingt ans. On n’a pas pris le
problème au sérieux". Frédéric Buisson montre quelques plants d’une espèce apparemment anodine - feuilles aux allures de persil, fleurs en grappes - éparpillés dans un champ de maïs à la sortie
de Potelières, 356 habitants, dans le Gard. De l’autre côté du chemin, la récolte de sarrasin, envahie, est fichue. À Rousson, Saint-Victor-de-Malcap, Saint-Julien, Barjac... le constat est le
même. La vallée de la Cèze est infestée.
Inexorablement, l’ambroisie,
arrivée des États-Unis il y a deux siècles dans un lot de semences importé en Auvergne, gagne du terrain. Elle descend la vallée du Rhône et s’installe dans le nord du Gard depuis
l’Ardèche. Catastrophique pour les cultures, inquiétant en terme de santé publique particulièrement ces jours-ci, quand la plante très résistante fleurit et libère son pollen très allergisant.
Le phénomène est suivi avec attention par l’agence
régionale de santé (ARS). Et par la préfecture du Gard, qui, fin 2007, a pris un arrêté de destruction obligatoire au nom du "risque réel pour la santé publique".
Sur place, la population, désarmée, constate que "personne
ne respecte l’arrêté". "Prenez n’importe quel champ, vous trouverez de l’ambroisie", souligne le maire de Potelières, Jean-Claude Manivet, impuissant : "Je ne sais pas ce qu’il faut faire".
Robert Jouanen, son adjoint, vient de perdre sa récolte de pois chiches.
L’ambroisie, c’est "une bombe" pour Frédéric Buisson. Il le
dit clairement : elle rend impossible certaines cultures dans la région. "Les pois chiches, mais aussi le tournesol et le maïs".
Pour lutter, les actions sont limitées : couper l’ambroisie
après les chaumes, "n’est efficace qu’à 70 %", avec le risque de disséminer les graines. "Je ne fais jamais remonter le matériel sans donner un coup de jet",
souligne-t-il.
Quant à la chimie, "c’est par elle que passe une
éradication totale, mais tout ce qui tue l’ambroisie tue les autres cultures". "Si je veux faire du tournesol ici, il faudrait des plants OGM, résistants aux désherbants", conclut Frédéric
Buisson. Autre débat...
Pour contourner le problème, il s’est orienté vers des
"cultures d’hiver", "le blé, le colza, qui empêchent l’ambroisie de se développer".
À quelques kilomètres de là, à Orgnac-l’Aven, en Ardèche,
Chantal Vitipon a accepté d’être “référent ambroisie” de la commune où elle possède une résidence secondaire. Déjà confrontée au problème à Lyon, elle s’est mobilisée d’entrée, déposant des pots
de la plante chez les commerçants pour aider la population à l’identifier, organisant des randonnées “arrachage” au printemps... "Il y a dix ans, quand j’ai vu l’ambroisie apparaître ici,
personne ne s’en inquiétait. Nous, on mène le combat". Sur le terrain, il semble déjà perdu.
Observatoire et
suivi
Face à « l’envahissement
progressif du territoire français », un observatoire de l’ambroisie vient d’être installé à l’Inra de Dijon pour « coordonner les moyens de lutte ». L’ambroisie prospère sur les friches.
Dans la région, l’ARS « surveille l’avancée du front ». Les premières alertes “santé” ont été données par les allergologues du Gard en 2009.
À Montpellier, le réseau national de surveillance
aérobiologique a détecté des “traces” d’ambroisie dans l’air analysé la semaine dernière.